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Comment peut-on s'aider à apprendre à vivre?



Il y a cet apprentissage de la vie. Apprendre à vivre.


Ça, c’est le travail d’une vie, mais comment peut-on s’aider à apprendre à vivre?


En fait, dès notre plus jeune âge, on nous apprend à cuisiner, à marcher, à parler, à jouer d’un instrument de musique, mais on ne nous apprend pas l’essentiel : nous connaître! En effet, on ne nous enseigne pas la complexité de l’être humain que l’on est, notre psychologie, nos aspirations, nos contradictions, nos paradoxes. On ne nous apprend pas comment surmonter les épreuves de notre existence, les difficultés, les échecs, de quelle façon affronter l’adversité. On omet de nous apprendre les clés du bonheur.


Donc, au fond, on ne nous apprend pas à vivre, et c’est probablement l'une des choses les plus essentielles que l’on puisse essayer de comprendre : apprendre à vivre.


Pour cette raison, la philosophie, la spiritualité et le développement personnel nous aident. On peut se poser cette question : « Comment être heureux et mener une bonne vie? » Non pas comment réussir dans la vie, avoir un emploi, une profession, un beau métier et être estimé, mais plutôt comment réussir SA vie. Comment être fier de soi, ne pas avoir de regret et se dire : « J’ai mené MA vie, la meilleure vie possible! »


Donc, il est question d’acquérir un peu de sagesse dans le but de nous aider à penser mieux pour vivre mieux. Moi, j’adore cette idée-là de penser mieux pour vivre mieux.


Je trouve que ce concept, « comment vivre mieux et apprendre à se connaître » - des termes un peu galvaudés dans le jargon populaire -, donc de penser mieux pour mieux vivre, ça exprime vraiment l'essentiel! Pour ce faire, il faut d’abord apprendre à se connaître. Il faut se pencher sur ses besoins.

Effectivement, la connaissance de soi représente la base de tout.


Comme l’a déjà dit Socrate, « Connais-toi toi-même ». C’est apprendre à observer qui nous sommes à travers nos réactions, nos émotions, et puis il faut découvrir d’abord et avant tout quels sont nos besoins les plus fondamentaux, puisque l’être humain, comme tous les animaux, éprouve des besoins.


Il existe une manière de répondre à cette question de besoins.


Tu connais sans doute la pyramide des besoins d’Abraham Maslow, ce psychologue américain qui nous explique que l’être humain passe d’abord des besoins physiologiques les plus fondamentaux tels que respirer, boire, manger, dormir, aux besoins de sécurité essentiels comme avoir un environnement stable et prévisible, une bonne santé, etc. Lorsque ces nécessités sont satisfaites, l'homme éprouve des besoins d’appartenance et d’amour et, une fois ces émotions comblées, il a des besoins d’estime, de reconnaissance. Après l'atteinte de ceux-ci, il a encore des besoins typiquement humains d’accomplissement de soi.


Donc, déjà, je dirais que l’idée numéro 1, c’est d’observer, pour chacun d’entre nous, si nos différents besoins fondamentaux sont satisfaits ou est-ce qu'à un moment donné, quelque chose a buggé? On peut se demander « Ai-je un problème sur le plan de la reconnaissance? Qu'en est-il de l’amour? Suis-je vraiment en sécurité? » Eh bien Oui, tout simplement!

Par exemple, « Y a-t-il quelque chose qui m’insécurise dans ma vie? À partir de quand ai-je perdu ma sécurité? », etc.


Le plus intéressant dans la manière de décortiquer tout cela, c’est que lorsqu’on voit que ces premiers besoins physiologiques sont comblés, oups!, une autre couche de besoins apparaît. Une fois ces besoins de sécurité assurés, oups!, une autre vague de besoins surgit, etc. Ça ne s’arrête jamais, ou presque… En fait, oui, ça s’arrête à un moment donné, car une fois tous ces besoins fondamentaux réglés, il reste l’accomplissement de soi. C’est la spiritualité, l’idée de réussir SA vie. C’est un peu ce que je disais : il s'agit d’aller le plus loin possible dans notre humanité, en tant qu’être vivant. Au fond, « Que peut-on développer qui soit le plus loin, le plus approfondi? »


En résumé, ces besoins primaires et essentiels sont tous comblés à un certain moment. Or, là où les besoins ne seront pour ainsi dire jamais satisfaits, c’est dans l’ordre matériel. Lorsqu’on place nos besoins dans cette sphère, on s’aperçoit que certains désirs ne sont pas indispensables.


C’est ce que nous dit Épicure : « Faire la différence entre les besoins fondamentaux indispensables - qui sont, d’une certaine manière, ce que je viens d’évoquer - et les besoins qui sont complètement artificiels. »


Aujourd’hui, on vit quand même dans un monde où naissent beaucoup de besoins artificiels. Par exemple, des enfants et des adolescents (même des adultes!) qui affirment avoir absolument besoin de la dernière marque de tel jeu vidéo. Eh bien, non, ce n’est pas un besoin fondamental, on l’aura bien compris. À ce moment-là, on passe davantage dans le domaine du désir que dans celui de la nécessité.


Mais restons encore dans le volet des besoins fondamentaux, juste un instant.


Souvent, on a l’impression que c’est très clair, quand ce n’est pas tout à fait évident. On nous dit d'écouter ses besoins, de faire des choix de vie éclairés qui correspondent à nos besoins, mais ce n’est pas si simple. Pour pouvoir bien les identifier, oui, la pyramide de Maslow nous aide, mais Frédéric Lenoir, lui, propose une autre façon de considérer nos besoins à partir de nos quatre dimensions fondamentales : notre corps, notre cœur, notre imaginaire et notre esprit.


Il s'agit des quatre dimensions anthropologiques, les quatre dimensions humaines fondamentales. Or, on constate avoir besoin de nourrir complètement ces quatre sphères pour être heureux, pour s’épanouir.


Dans un premier temps, il faut prendre soin de son corps par une activité physique, bien dormir, bien s’alimenter. Ça a l’air de rien, vu de cette façon, mais qui d’entre nous répond à ces besoins de simplement bien s’alimenter, bien dormir et faire de l’activité physique? Souvent, on ne se nourrit pas très bien, on oublie le sport, on ne dort pas assez.


Donc, ce dont je me rends compte dans ma vie, du moins autour de moi, c’est que ce concept reste fondamental. Si l'on ne prend pas en compte ces besoins incontournables du corps, quelque chose sera en déséquilibre chez nous.


Ensuite, à valeur égale se pointent les besoins du cœur. Évidemment, on a tous besoin d’amitié, d’amour, d’appartenance, de se sentir inclus dans un groupe, une communauté.


Puis viennent les besoins de faire vivre notre imagination. On a besoin de mythes, d’histoires, de se nourrir de sagas mythologiques, (notons simplement le succès du Seigneur des anneaux, de La Guerre des étoiles, de l'oeuvre d'Harry Potter). Bref, on a besoin de nourrir notre imaginaire de rêves et de magie.


Enfin, on a besoin de nourrir notre esprit, notamment par la connaissance, la culture, etc.


Donc, l'important, c'est de comprendre qu’il faut être attentif à ce que l’on fait dans notre vie et de savoir comment nourrir ces quatre dimensions fondamentales de notre être, qui sont universelles.


En bout de ligne, on arrive à ses désirs, qu’il faut identifier et savoir orienter.


Comment y arrive-t-on?


Justement, la différence entre les besoins et les désirs, c'est que les premiers sont fondamentaux et les seconds, beaucoup plus subjectifs.


Autant les besoins sont universels, autant les désirs correspondent à chaque individu.


On n’a pas tous les mêmes aspirations. Selon notre personnalité et notre sensibilité, entre autres, on désirera telle ou telle chose, cette relation plutôt qu'une autre, on préférera ce type d'expérience, etc. Donc, la chose la plus fondamentale consiste à se connaître. On en revient à identifier ce qui correspond à nous! « Quels sont mes vrais désirs? »


Ici, j’insiste beaucoup. Souvent, nos désirs sont parasités par l’imitation des autres. C’est ce que l’on appelle le désir mimétique. C’est-à-dire que je convoite ce que les autres désirent. Ce trait demeure très ancré dans le cœur humain, mais, en même temps, cette méthode ne nous satisfait pas et n’arrivera jamais à le faire!


En somme, tant que l’on souhaite un beau véhicule parce notre voisin possède une luxueuse voiture de l'année, tant que l'on désire avoir tel type de reconnaissance parce que les autres l’on aussi, tel sac à main, telle marque, tel style de maison, de cuisine, on reste dans l’ordre du désir mimétique et, au fond, on sera toujours insatisfait.


Ça, c’est l’envie. Absolument!


Or, il existe une différence entre le désir et l’envie. L’envie, le désir mimétique, c'est quand même assez fondamental. C’est le moteur de nos sociétés consuméristes et nous évoluons en plein cœur de cette communauté-là…


Toute la publicité et le marketing sont basés sur l’envie. Par exemple, les grandes marques de produits de luxe fonctionnent sur la rareté. Il faut qu’il y ait peu de produits pour que les gens soient prêts à payer très, très cher pour les obtenir. Ils voudront les avoir parce que d’autres les possèdent.

Donc, de ce fait, on fonctionne sur le désir mimétique et sur la rareté. C’est comme ça que l’on peut vendre des fortunes, des objets et des services, etc.


De la même manière que les ados, les femmes ou les hommes s’identifient à des groupes selon certaines classes sociales. Donc, effectivement, notre société est extrêmement bien articulée et de façon très complexe. Elle est ancrée très profondément dans les envies.


Par conséquent, nos désirs, il faut les identifier et les orienter.


Les identifier, c’est se demander « Quels sont MES désirs à MOI? Quel est MON rêve? ». Chacun d’entre nous peut se poser les questions « Qu’est-ce que je désire le plus profondément dans MA vie? Qu’est-ce que je regretterais, par exemple, de ne pas avoir fait, de ne pas avoir été? ».

On doit s’interroger sur ses désirs personnels.


Une fois que ces désirs sont identifiés, eh bien, vous réaliserez, tout comme moi, avec ce constat qui m'a frappée : le propre du désir humain, c’est qu’il est infini! Au fond et après tout, on désire toujours! On a beau avoir une satisfaction, au bout d’un certain temps, on voudra autre chose.


C’est Platon qui nous dit que le désir est lié au manque. Donc, on recherche toujours ce que nous n'avons pas. Même lorsqu’on est satisfait, il nous manque toujours quelque chose. On convoite toujours plus.


Quand c’est dans l’ordre de l’être, ce n’est pas un problème. En effet, aimer et désirer toujours plus, c’est formidable! Souhaiter en connaître davantage, avoir plus de connaissances philosophiques, scientifiques et techniques, ça ne pose aucun problème.


Là où ça devient plus complexe, c’est sur le plan de « l’avoir ».


Quand, dans l’ordre matériel, on désire toujours plus mais que l’on n’est jamais satisfait. Il nous manquera toujours quelque chose. On ne sera jamais assez riche, ce ne sera jamais assez beau, ce ne sera jamais assez « tout »!


On le constate chez les gens bien nantis financièrement. La plupart d'entre eux ne sont jamais assez riches. Il leur en faut toujours plus. Vous pouvez être multimilliardaire et toujours baigner dans l'insatisfaction.


Donc, on voit bien que lorsqu’on identifie et oriente ses désirs dans l’ordre de l’avoir, on sera de perpétuels insatisfaits.


Alors, à notre petit niveau, si l'on veut être milliardaire, déjà, on le remarque. À cet effet, les stoïciens et les épicuriens nous disent que « c’est important d’arriver à limiter nos désirs à quelque chose qui est accessible pour nous, possible pour nous ».


Donc, parle-t-on ici de la notion de contentement? Oui, c’est très juste. Arriver à se contenter!

Continuer de désirer ce que l’on possède déjà. Un pied dans la gratitude, un pied dans le désir.


Je trouve cela formidable, parce que c’est ainsi que Saint-Augustin définit le bonheur : « Le bonheur, c’est de continuer de désirer de que l’on possède déjà! »


Par exemple, en couple, si une personne continue de désirer sa ou son partenaire, elle sera heureuse toute sa vie. Évidemment, si son désir se porte sur plusieurs autres personnes, ça devient très compliqué.


C’est pareil dans l’ordre matériel. Si l'on possède déjà tout ce dont on a besoin pour vivre confortablement et satisfaire nos besoins essentiels, nos quatre dimensions fondamentales, doit-on désirer toujours plus?


Ici, je crois que « contentement » est un terme qui définit très bien l’idée de savoir limiter ses désirs et surtout de trouver de plus en plus de plaisir et de joie dans ce que l’on a déjà.


Toutes ces notions sont complexes à désapprendre.

On y est programmé très, très jeune.


Je crois que la crise actuelle peut être une formidable école. Parce que dès qu'une crise se manifeste, on se remet en question, on réfléchit, on pense autrement. Je suis tout à fait d’accord qu’il faille commencer très jeune la philosophie. Faire philosopher les enfants dès l’école primaire. Organiser des ateliers de philosophie dans lesquels, justement, on leur pose toutes ces questions de base.


Voici un exemple très concret. Dans l'un des tout premiers ateliers de philo que Frédéric Lenoir a offerts dans une classe, il a posé cette question à des enfants de six ou sept ans :

« C’est quoi, le bonheur? ».

Plusieurs ont dit « Eh bien, le bonheur, au fond, c’est d’avoir ce qu’on désire (je désire faire un câlin à ma maman, je suis heureux, je désire une crème glacée, je l’ai, je suis heureux!) ».

Ensuite, un enfant a dit qu’il n’était pas d’accord avec ça. Frédéric Lenoir lui a demandé pourquoi. Le jeune a répondu « En fait, ça ne marche pas, parce que moi, quand j’ai quelque chose, eh bien, en fait, je veux toujours autre chose après! Quand j’ai un jouet, j’en veux un autre… ».

Ses amis ont renchéri : « Mais oui, il a raison. C’est vrai qu’on n’est jamais content! »

Ensuite, Frédéric de redemander à celui qui n'était pas d'accord : « Donc, c’est quoi le bonheur pour toi si ce n’est pas ça? »

Voici la réponse de l’enfant : « Simplement d’être et d’exister au monde. »


Dans tout cela, je me dis qu’un enfant de sept ans qui exprime ce type de réflexion, c’est formidable! Il fait réfléchir tous les autres.


À travers les ateliers de philo, l'extraordinaire, c’est que les enfants progressent ensemble. En effet, la réflexion de l’un permet à tous les autres de réfléchir. Ainsi, l’intelligence collective se développe.

Donc, c’est très important d’apprendre à vivre, à philosopher dès le plus jeune âge.


De tout cela ressort que l'on doit apprendre à penser mieux pour vivre mieux.


Il faut apprendre à se connaître dans un but qui nous amène à trouver notre plein potentiel, à s’aimer soi-même et à vivre pleinement qui nous sommes. Il faut identifier et reconnaître ses besoins fondamentaux et les combler pour ses propres bonnes raisons.


On doit cibler ses désirs, les limiter et les recadrer selon qui nous sommes dans le but de mieux se connaître pour mieux vivre.


D’une certaine manière, pour moi, il y a trois buts à la connaissance de soi, à la philosophie comme sagesse.


C’est effectivement d’apprendre à être heureux.


C’est-à-dire que plus on se connaît, plus on identifie bien ses désirs, plus on sait les orienter ou les limiter, les pondérer vers des choses ou des personnes qui nous correspondent, plus on vit dans le bonheur.


Donc, la première chose, c’est le bonheur. N'est-ce pas quelque chose d’important?


La deuxième approche, c’est d’être dans des relations plus justes avec les autres. Des liaisons saines pour nous, pour les autres et pour tout le monde.


Ici, je me permets une parenthèse, parce que si l'on sait limiter ses désirs, on arrêtera de piller les autres et la planète! Déjà, il faut sortir de ce consumérisme effréné, car on sait très bien que les ressources sont limitées. Ça ne peut pas durer, cette logique!


Donc, quand c’est bon pour nous, quand c’est approprié pour les autres et bénéfique pour la planète - l'un ne va pas sans l’autre! -, on arrive à être davantage dans la justice, on est plus dans le partage et moins dans l’avidité. Quand on quitte l’envie, il y a moins de violence.


Vous savez, dans la société humaine empreinte de violence, il y a l’envie.

Donc, si l'on quitte l’envie pour aller vers des désirs personnels, il y aura beaucoup moins de mal et d'injustice dans la société.


Au fond, le fait de répondre à ces besoins fondamentaux et d’identifier, de mieux orienter ses désirs, permet d'être plus heureux et de s’accomplir en tant qu’individu.


C’est aussi pour mener une vie qui, finalement, sera plus en harmonie avec les autres et avec le monde!


Ceci étant réglé, que peut-on dire sur cet aspect, celui de devenir qui l'on est?


Une phrase célèbre de Nietzsche dit : « Deviens qui tu es! »


Ce concept surprend toujours, parce que les gens disent « Mais comment est-ce que… si je suis, je suis déjà, t’sais?! ».


Eh bien, en fait, il s'agit d'une observation très fine signifiant que nous avons beaucoup de choses qui représentent un potentiel chez nous. Que quelque chose doit s’actualiser.


C’est Aristote qui faisait la différence entre la puissance et l’acte, et on peut souligner que l’être humain, lui, il est en puissance. En fait, il possède cette capacité de développement très importante qui ne dépend absolument que de lui. Il n'en tient qu'à nous de devenir nous-même, d’actualiser, de développer toutes nos ressources, d'exploiter tous nos talents.


Dans l’Évangile, Jésus parle de la parabole des talents : « Vous avez reçu des talents, il faut les faire fructifier. »


On peut affirmer la même chose en philosophie ou en psychologie. Nous avons, tout un chacun, des talents, des capacités et des ressources uniques. Malheureusement, plein de gens ne les connaissent pas, ne les développent pas. Ils n’auront pas été jusqu’au bout (on n’ira jamais jusqu’au bout, personne), à tout le moins pas assez loin dans leur potentiel, qui aurait pu les rendre beaucoup plus heureux tout en apportant quelque chose d’utile aux autres.


Donc, je crois qu’effectivement, il est important de devenir qui nous sommes.


Pour ce faire, il faut découvrir et comprendre que nous sommes tous des individus uniques au même titre qu’il n’y a pas deux visages pareils, deux montagnes identiques, etc. Il n'y a donc pas deux individus pareils.


Jung en parle dans le livre Un voyage vers soi. Il dit que l’essentiel de la vie, ce qu’il appelle le processus d’individuation, c’est de devenir un individu singulier. Pour ça, il faut arriver à comprendre tout ce qui nous a formaté. La culture, les croyances, ce que nos parents nous ont dit, ce que leurs parents leur ont inculqué. Tout ce que nous répétons comme des robots et tout ce qui n’est pas personnel, finalement. Tout ce qui n’est pas de nous qui, au fond, nous façonne, nous conditionne et nous empêche d’être libre et complètement nous-même.


Donc, il faut travailler sur nous.


Ce processus se voit généralement plus souvent entre 30 et 50 ans. Parce que, dans la société où l’on vit, quand on est jeune, on ne se pose pas ces questions. On cherche plutôt à apprendre un métier, à développer une vie amoureuse, à fonder une famille, à réussir dans la vie.


Puis arrivent 35, 40, 50 ans. À ce moment, souvent, on se demande si l'on est vraiment heureux.

« Qu’est ce qui me rend triste? Mes désirs sont-ils bien orientés? Qu’est-ce qui me procure de la joie? Ai-je fait les bons choix? Suis-je vraiment moi-même ou suis-je le clone de mon père ou de ma mère ou de je ne sais qui? »


Souvent, à ce moment, les gens qui traversent la crise du mitan - milieu de vie - se posent des questions un peu métaphysiques essentielles ou existentielles. En tout cas, ils réorientent leur vie en totalité ou partiellement pour essayer d’être plus près de leur vérité intérieure.


On est alors amené à regarder la part d’ombre en nous, que l’on a tous mais que l’on refuse de voir, et à identifier les masques que l’on a personnellement développés pour se protéger.


C'est intéressant de se poser toutes ces questions.


Ce travail d’introspection, on peut tous le faire.


Notre part d’ombre, cette portion un peu ténébreuse qui nous inonde tous à des degrés différents, on en fait abstraction. En fait, on a tous en nous des choses que l’on ne veut pas voir.


Mais pour devenir lumineux, il ne faut pas regarder la lumière. Il faut traverser ses ténèbres.

Je trouve cette phrase magnifique!


Les gens lumineux et rayonnants sont ceux qui ont traversé leurs propres ténèbres. Ils ont surmonté leurs passions, leurs peurs, etc. Ils deviennent lumineux parce qu’ils vainquent, jour après jour, tout ce qu’il y a en eux qui peut les rendre égoïste, jaloux, envieux. Ils n'ont pas refoulé ces réalités; ils les ont surmontées et, de ce fait, ils deviennent lumineux.


D’ailleurs, souvent on se dit : « Cette personne a traversé des épreuves, elle est devenue beaucoup plus forte et beaucoup plus lumineuse. » Ce constat vient du fait qu’elle a traversé une ombre, franchi des obstacles. Cette personne a puisé en elle de nouvelles ressources,

appelées « résilience ». Elle a été capable de grandir et de se dépasser à partir d’une épreuve.


Donc, oui, reconnaître ses parts d’ombre pour mieux les traverser demeure essentiel.


Pour conclure, Spinoza nous a donné une très grande clé : « Ce qui nous met dans la tristesse, c’est ce qui nous met dans la joie ».


Chaque fois que l’on oriente nos besoins et nos désirs vers des choses ou vers des personnes et que le résultat obtenu nous entraîne dans la tristesse, c’est que l’on se trompe, car nos désirs sont alors mal orientés.


Donc, il faut identifier et orienter avec intention et intégrité nos besoins fondamentaux et os désirs dans ce qui nous met dans la joie!


Et ça, l’apprentissage de la vie qui nous permet de penser mieux pour vivre mieux, c’est le travail qui transforme notre vie, la vie des autres et celle du monde.


Avec Amour, Audrey xx LA Designer ÉcoLogique !



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